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à l’attention de Monsieur Denis SIBILLE

Le Renouard, le 29 avril 2002

Monsieur le Président,

Comme suite à un entretien téléphonique orageux avec Monsieur Jacques GIROUX, je me permets de vous demander de vous rencontrer pour étudier la possibilité de mettre en œuvre rapidement toute ou partie d’une étude concernant l’identification qualitative de la viande bovine par le consommateur en position d’achat qui fait l’objet d’un dossier AQS qui devait être déposé ce jour en liaison avec l’INRA.

Ce dossier initié en 1994 à la suite de travaux réalisés pour le compte de Blason Prestige, les viandes du Limousin, portant sur les méthodes d’acquisition de nouvelles clientèles par les bouchers qui a mené au constat de la méconnaissance de la viande par le consommateur correspond à la définition d’objectifs et de méthodes de communication …toujours valables.

A la suite d’un contact avec Monsieur Pierre CHEVALIER, un premier projet a été élaboré en liaison avec le CIV, présenté à Monsieur Louis ORINGA, puis à Monsieur Guy MONIN en 1996. Une version remaniée en fonction des contacts avec le CIRVIANDE et Monsieur QUELICHINI à Villers Bocage, a été adressée à Monsieur Jacques GIROUX à la suite d’entretiens suivis aux salons de l’Agriculture en 1997, 1998, 1999 donnant lieu à une proposition en juin 2000 et un entretien, le 11 mai 2001 après de nombreux reports en raison des problèmes de l’ESB puis de la fièvre aphteuse. Au cours de celui-ci, mes interlocuteurs ont souligné l’intérêt pour cette approche, réservant leur réponse et me conseillant d’entrer en contact avec l’INRA pour la compléter et avec Monsieur René VICAIRE pour envisager le dépôt d’un dossier AQS.

Ces nouvelles démarches ont permis d’élaborer un nouveau dossier destiné à permettre au consommateur de choisir sa viande en répondant à ses attentes de qualité, son souhait de retrouver un produit de qualité précédemment apprécié, qu’il exprime sous la forme « aussi bonne que » auprès de son boucher. Les autres facteurs de la qualité sont logiquement considérés comme obligatoirement satisfaits. L’expression de la traçabilité actuelle est insuffisante : connaître le nom de l’éleveur ne certifie pas la qualité gustative du produit. Elle doit être assortie d’une garantie du suivi de la qualité gustative. Nous avons pu constater une réelle défiance des opérateurs de la filière les uns vis à vis des autres dès qu’il leur est demandé de s’engager sur la qualité.

La définition de la garantie du suivi de la qualité gustative et sa perception par le consommateur en position d’achat seront établis dans un premier temps sur un échantillon réduit à partir de :

- la rédaction par l’INRA d’une check-list permettant de constater le suivi de qualité à tous les stades de l’élevage au traitement des carcasses post mortem sous forme d’un complément qualitatif de la traçabilité,

- du constat de la satisfaction des consommateurs (questionnaires remis achat par achat et exploités directement par nos soins - enveloppe T)

- de tables rondes de consommateurs homogènes pour recueillir les données de la perception de la qualité gustative (contenus, vocabulaire, …).

Ces premières données nous permettront d’apprécier l’accroissement de la fréquentation et des achats dans les différents types de points de vente et d’en connaître les raisons ... pour mieux appréhender les facteurs de redéploiement du marché.

Pour valider ces résultats il est prévu d’agir sur un échantillon plus large, de tester et de définir les contenus permettant la reconnaissance, voire l’identification de la qualité gustative. L’«Identification visuelle » de la qualité gustative de la viande bovine par le consommateur en position d’achat pourra alors apporter éventuellement des formules d’identification de critères de la qualité gustative dont nous évoquions la nécessité dans le dossier de synthèse de l’étude réalisée pour Blason Prestige en 1993.

Comme convenu au dernier SIA où nous avons indiqué le dépôt de la fiche d’intention du dossier AQS, le 4 mars, nous avons communiqué le dossier INRA à Monsieur Jacques GIROUX par e-mail le 20 mars en lui demandant de le rencontrer justifiant les appels téléphoniques sans réponse qu’il a considérés comme un harcèlement. Tout en réitérant son intérêt pour ce dossier, il m’a dit ne pas le considérer pas comme prioritaire.

Ce travail correspond à un investissement important pour une petite structure indépendante qui ne peut le prolonger éternellement … L’approche est unanimement appréciée des différents opérateurs rencontrés, son urgence reconnue.

Restant à votre disposition pour vous rencontrer, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées.

Francis ROUCHAUD